Selon des révélations de Sky News Australia publiées mercredi, les services secrets israéliens ont fourni des informations déterminantes à leurs homologues australiens dans le cadre de l'enquête sur les attentats antisémites orchestrés par l'Iran sur le territoire australien.
Des investigations déterminantes qui ont abouti cette semaine à la décision de Canberra d'expulser l'ambassadeur d'Iran.
Des sources proches du dossier ont confirmé que l'État hébreu avait transmis à l'ASIO (Australian Security Intelligence Organisation) des renseignements cruciaux concernant un incendie criminel planifié par Téhéran. Si cette information initiale s'est révélée précieuse, c'est bien l'expertise des enquêteurs australiens qui a permis de démêler l'écheveau complexe de cette affaire : identification des différents acteurs impliqués, décryptage de leurs interactions et analyse des communications chiffrées utilisées.
Au terme de ses investigations, l'ASIO a établi de manière indépendante l'implication du Corps des gardiens de la révolution islamique iranienne dans ces attaques.
L'Iran a dénoncé le renvoi de son ambassadeur, pointant l'implication d'Israël dans l'affaire, ce que le gouvernement australien a fermement nié.
Malgré les tensions diplomatiques actuelles entre les gouvernements d'Anthony Albanese et de Benyamin Netanyahou, la coopération en matière de renseignement demeure solide entre les deux pays.
Cette assistance n'est pas un cas isolé dans les relations sécuritaires israélo-australiennes. En 2017 déjà, Israël avait alerté l'ASIO d'un projet d'attentat à la bombe visant un vol d'Etihad Airways au départ de Sydney, permettant ainsi de déjouer cette tentative terroriste.
Sky News confirme également que l'État hébreu a apporté son concours technique à l'ASIO dans le cadre de deux autres enquêtes portant sur des attentats terroristes iraniens perpétrés en Australie.
Le directeur général de l'ASIO, Mike Burgess, a précisé que son agence poursuit actuellement ses investigations sur plusieurs autres incidents antisémites afin d'établir le degré d'implication de l'Iran dans ces actes.