Israël

Nouvelles normes d’abris : un facteur clé alourdit le prix des constructions

Les failles révélées par les dernières attaques poussent à un durcissement des exigences pour les abris résidentiels.

2 minutes
1 septembre 2025

ParDelphine Miller

Nouvelles normes d’abris : un facteur clé alourdit le prix des constructions
Photo: Michael Giladi/FLASH90

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Les attaques iraniennes du printemps dernier ont mis en lumière des vulnérabilités dans les abris résidentiels israéliens. Face à cette réalité, le ministère de la Défense et l’Association des ingénieurs civils réévaluent désormais les normes de sécurité applicables aux bâtiments neufs.

Depuis les années 1990, chaque appartement construit en Israël doit disposer d’un abri protégé (Mamad), capable de résister aux éclats et aux explosions conventionnelles. Ces abris sont exigés par le Pikoud HaOref et doivent inclure une ventilation, une alimentation électrique minimale et une porte blindée standardisée. Or, la guerre de 2023 et les missiles iraniens de 2025 ont montré que ces normes ne suffisent plus face aux nouvelles menaces.

Les mesures à l’étude vont plus loin : utilisation de matériaux renforcés, portes blindées plus épaisses, systèmes de communication autonomes et même des toilettes d’urgence pour permettre aux habitants de rester confinés plus longtemps. L’objectif est d’adapter la protection civile à un scénario de frappes prolongées et massives.

Ces ajustements devraient entraîner une hausse des coûts de construction estimée entre 12 et 15 %. Pour un appartement standard, l’installation d’un abri privé conforme aux nouvelles normes atteindrait environ 75 000 dollars. Un surcoût significatif, mais jugé nécessaire par les experts, qui estiment que la résilience de la population civile est devenue une dimension essentielle de la sécurité nationale.

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