L'organisation Regavim a déposé hier matin (lundi) son 7e recours devant la Cour suprême concernant les constructions arabes illégales à Khan al-Ahmar, exigeant que l'État procède enfin aux démolitions ordonnées contre ces constructions soutenues par l'Autorité palestinienne et l'Union européenne.
Cette nouvelle requête intervient dans le contexte de l'annonce récente du gouvernement israélien concernant le lancement de constructions dans la zone E1, proche de ce camp illégal.
Khan El Ahmar, situé sur des terres d'État dans les limites municipales de Kfar Adumim, fait l'objet d'ordres de démolition depuis des années. Malgré les engagements répétés du gouvernement devant la Cour d'appliquer ces ordres, rien n'a été fait. Regavim a même documenté de nouvelles constructions illégales sur le site l'année dernière.
Au cours des quinze dernières années, Regavim a déposé six recours réclamant l'application de la loi contre ce camp arabe illégal adjacent à la Route 1, vers Jérusalem. À chaque fois, l'État a assuré la Cour de son intention de mettre en œuvre les ordres de démolition, amenant celle-ci à rejeter les recours devenus "sans objet".
En 2018, le Premier ministre Binyamin Netanyahou avait déclaré : "Khan al-Ahmar sera évacué très bientôt."
En mai 2023, lors d'une audience à huis clos, l'État avait présenté des documents classifiés conduisant la Cour à statuer que le camp ne pouvait être démoli invoquant des préoccupations de sécurité nationale et de politique étrangère.
Dans son nouveau recours, Regavim argue que depuis le déclenchement de la guerre "Glaives de fer", les "circonstances" classifiées invoquées - craintes de guerre et pressions internationales - ne sont plus pertinentes et ne peuvent plus justifier l'inaction.
"Les dizaines de structures illégales encore debout à Khan al-Ahmar témoignent silencieusement de l'abandon par les autorités de leur devoir de faire respecter la loi", dénonce le recours.
Meïr Deutsch, directeur général de Regavim, a déclaré : "L'avant-poste de Khan al-Ahmar est devenu un symbole d'anarchie et de honte pour l'État d'Israël."