Israël

Les familles d'otages hurlent leur détresse devant la résidence de Benyamin Netanyahou

Leurs déclarations, empreintes de colère et de désespoir, visaient à dénoncer la gestion de la guerre

3 minutes
3 septembre 2025

ParJohanna Afriat

Les familles d'otages hurlent leur détresse devant la résidence de Benyamin Netanyahou
Manifestation pour la libération des otages à Jérusalem Photo by Yonatan Sindel/Flash90

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Manifestant devant la résidence du Premier ministre à Jérusalem ce mercredi, les familles d'otages ont lancé un véritable cri de détresse à l'approche des 700 jours de captivité de leurs proches à Gaza. Leurs déclarations, empreintes de colère et de désespoir, visaient à dénoncer la gestion de la guerre.

Anat Angerst, mère du soldat Matan kidnappé à Gaza, a ouvert cette manifestation par un appel direct au Premier ministre : "700 jours approchent, les fêtes approchent, et deux ans de guerre approchent, c'est tout simplement impossible." Elle a directement accusé Netanyahou : "Nous avons déjà perdu 900 soldats, des dizaines d'otages ramenés dans des sacs noirs à cause de vos décisions, à cause de la gestion d'une guerre qui a perdu son sens."

"Vous avez déclaré que le moment le plus exaltant de la guerre avait été celui où vous avez revu vos enfants après plusieurs jours sans les voir. Combien de jours ne les avez-vous pas vus ? Cinq ? Vingt ? 700 jours que j'attends que vous sauviez mon enfant de l'enfer", a-t-elle hurlé;

Vicky Cohen, mère de Nimrod toujours à Gaza, a témoigné de l'épuisement physique et mental après "698 jours et nuits" d'angoisse. "Mon enfant doit rentrer. Je ne peux pas rester à ne rien faire, il hurle depuis le tunnel, il n'y a pas d'autre option", a-t-elle déclaré, appelant les citoyens à se joindre aux manifestations.

Elle a particulièrement dénoncé la récente décision gouvernementale de mobiliser 60 000 réservistes pour prendre Gaza-ville : "Cette décision a été prise contre toutes les recommandations des services de sécurité", mettant en garde contre "l'annonce de la mort de 100 soldats supplémentaires".

Nira Sharabi, veuve de Yossi, a elle aussi apporté un témoignage difficile : "Je ne suis pas devenue veuve le 7 octobre. Yossi a été kidnappé vivant. Je suis devenue veuve et mes enfants sont devenus orphelins à cause de la pression militaire qui a sévi contre mon Yossi." Elle insiste sur le fait que "la pression militaire met en danger la vie des personnes kidnappées".

Ofir Braslavsky, père de Rom, a fait référence à la récente vidéo montrant son fils très amaigri dans lesv tunnels de Gaza : "Il est en train de mourir. Il meurt de faim, torturé, dans un état où il ne veut plus vivre. Il n'y a rien de pire pour un père que de ne rien pouvoir faire." Il a ajouté : "Comment est-il possible qu'ils voient cela et le laissent là, que le Premier ministre veuille conquérir encore plus de territoire ?"

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