Economies & sciences

Microsoft coupe l’accès de Tsahal à son cloud : un précédent lourd de conséquences

Un geste inédit en pleine guerre qui fragilise son image en Israël et ouvre la porte à ses concurrents, d’Oracle à Amazon, prêts à saisir l’opportunité

2 minutes
26 septembre 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Microsoft coupe l’accès de Tsahal à son cloud : un précédent lourd de conséquences
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L’annonce a fait l’effet d’une bombe : Microsoft a bloqué l’accès de l’unité 8200 de Tsahal aux données stockées sur son cloud Azure. Si l’armée avait anticipé et rapatrié ses informations sensibles avant la coupure, ce geste reste un signal fort : pour la première fois, un géant technologique américain prend ses distances avec Israël en pleine guerre.

Officiellement, la décision ne concerne que des données liées à des interceptions de communications palestiniennes, jugées contraires aux conditions d’utilisation. Mais à Jérusalem comme à Tel-Aviv, le malaise est réel. Derrière les justifications de Microsoft, beaucoup voient un coup porté à la coopération stratégique qui a pourtant enrichi le groupe grâce aux talents issus de l’unité 8200 et de l’écosystème cyber israélien.

Reste à savoir qui comblera le vide. Oracle, avec son data center à Jérusalem et une direction connue pour son soutien à Israël, apparaît comme une option naturelle. Amazon et Google, déjà impliquées dans le projet gouvernemental Nimbus, pourraient aussi se positionner – à condition de braver leurs propres contestations internes.

Quoi qu’il en soit, le geste de Microsoft égratigne durablement son image en Israël. Première multinationale de la tech à couper les ponts avec Tsahal en pleine guerre, elle ouvre la voie à un scénario redouté : que d’autres suivent son exemple.

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