Israël

Les ''secrets'' bien gardés de certains otages

Maintenant qu'ils sont tous libres, les familles de certains otages racontent les ''secrets'' qu'elles se sont efforcées de garder pour ne pas les mettre encore plus en danger.

2 minutes
15 octobre 2025

ParGuitel Benishay

Les ''secrets'' bien gardés de certains otages
Photo by Miriam Alster/Flash90

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Après la libération de tous les otages vivants, les ''secrets'' bien gardés au sujet de certains d'entre eux sont dévoilés.

En effet, sachant que le Hamas traite avec encore plus de cruauté tout otage soldat afin de lui soutirer des informations, le statut de plusieurs des jeunes hommes enlevés a été caché pendant toute leur captivité.
Ainsi, quatre d'entre eux, enlevés en tant que civil, avaient en réalité un présent ou un passé proche militaire qui aurait pu les mettre encore plus en danger.
Avinatan Or a servi dans un commando réputé et Yossef Haïm Ohana était combattant et officier dans la brigade Guivati. Quant à Rom Braslavsky et Bar Kuperstein, ils étaient soldats en permission quand ils ont été kidnappés au festival Nova.

Avi Ohana, le père de Yossef Haïm, a déclaré: « Maintenant, je peux révéler que Yossef était un combattant et un officier de la Brigade Guivati. Je n'ai pas prononcé ces mots tant qu'il était aux mains du Hamas. Aujourd'hui, je peux enfin le dire. »

Le père a partagé une conversation qu'il a eue avec son fils : « Il m'a expliqué qu'il lui était difficile de le cacher complètement aux terroristes ; pour eux, tout le monde est un soldat. Il a ajouté qu'il avait réussi à leur cacher la fonction elle-même, en leur disant qu'il n'était pas un combattant, mais qu'il occupait un poste subalterne et qu'il avait été renvoyé de l'armée après un certain temps. »

Autre révélation majeure : Emily Damari, sergente dans la police des frontières, a réussi à cacher son statut de militaire à ses geôliers pendant 471 jours. Enlevée à son domicile du quartier de Dor Tzare à Gaza le 7 octobre 2023, elle n’a jamais révélé son appartenance à une unité d’élite.

Interviewée en avril 2023, quelques mois avant l’attaque, lors de la Conférence des femmes de Ynet et Yedioth Ahronoth, Emily parlait déjà avec fierté de son engagement :
« Si je le pouvais, j’instruirais des femmes combattantes. Elles sont là parce qu’elles le souhaitent, pas parce qu’elles y sont obligées. »

Issue d’une famille profondément engagée dans les forces de sécurité israéliennes, Emily évoquait alors un parcours militaire inspiré par ses frères : l’un dans la brigade Golani, un autre dans l’unité spéciale des gardes-frontières, tous guidés par un même sentiment de mission.

Durant sa captivité, son identité militaire est restée confidentielle, préservée à la fois par ses proches et par les autorités israéliennes.

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