« Cinq membres du personnel national et quinze membres du personnel international sont détenus dans le complexe de l’ONU », a annoncé Jean Alam, porte-parole du coordinateur résident de l’organisation dans le pays. Cette descente des rebelles pro-iraniens a eu lieu samedi dans les locaux des Nations unies à Sanaa, au lendemain d’un raid houthi visant le personnel onusien. Les circonstances exactes de l’opération n’ont pas encore été précisées.

Les Houthis, soutenus par l’Iran et opposés depuis près d’une décennie au gouvernement yéménite appuyé par l’Arabie saoudite, ont récemment multiplié les attaques contre des cibles occidentales et israéliennes, dans le contexte des tensions régionales exacerbées par la guerre à Gaza.

Cette détention intervient également alors que les rebelles ont promis de venger la mort de leur chef d’état-major, qui a succombé à ses blessures la semaine dernière après avoir été visé par deux frappes attribuées à Israël.

Selon plusieurs diplomates à New York, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, suit la situation « avec une profonde inquiétude » et a appelé à la libération immédiate du personnel retenu.