Moyen-Orient

"Les capacités nucléaires de l'Iran ont été détruites", affirme l'ancien chef du Mossad Yossi Cohen

Téhéran "ne peut plus enrichir d'uranium actuellement", a-t-il souligné

2 minutes
2 novembre 2025

ParJohanna Afriat

"Les capacités nucléaires de l'Iran ont été détruites", affirme l'ancien chef du Mossad Yossi Cohen
Yossi Cohen Photo by Yonatan Sindel/Flash90

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Dans une interview accordée vendredi à Fox News, Yossi Cohen l'ancien patron du Mossad, a dressé un tableau de la situation stratégique au Moyen-Orient marqué par l'affaiblissement de l'Iran et l'espoir de nouvelles avancées diplomatiques.

Revenant sur la menace nucléaire iranienne, Yossi Cohen a souligné le changement radical intervenu depuis juin dernier. "L'Iran se trouve dans une position très différente", a-t-il déclaré, affirmant que le pays "ne peut plus enrichir d'uranium actuellement".

L'ancien chef des services secrets a apporté son soutien aux propos du président américain Donald Trump, qui avait déclaré que les installations nucléaires iraniennes avaient été "anéanties" lors des frappes conjointes israélo-américaines menées contre l'Iran cet été.

Cohen a qualifié cette opération de "grand succès", estimant qu'elle avait transmis deux messages sans équivoque au régime iranien. Premièrement, qu'Israël possède les capacités de mener une opération d'une telle envergure en coordination avec Washington. Deuxièmement, que l'État hébreu peut frapper de nouveau si Téhéran décide de reprendre l'enrichissement d'uranium.

"Nous avons détruit leurs défenses aériennes, leurs bases des Gardiens de la révolution, et nous les avons pourchassés jusque dans leurs chambres, à Téhéran et dans d'autres villes", a-t-il précisé, détaillant l'ampleur des dégâts infligés aux infrastructures militaires iraniennes.

Au-delà des considérations sécuritaires, l'ancien directeur du Mossad s'est penché sur les perspectives diplomatiques régionales. Il a exprimé sa gratitude envers l'administration Trump, saluant à la fois son rôle dans les frappes militaires et ses efforts de médiation au Moyen-Orient, notamment dans la négociation du cessez-le-feu entre Israël et Gaza.

Cohen voit dans cet accord une opportunité de "reconstruction des relations au Moyen-Orient" et l'ouverture de nouvelles négociations de paix avec les pays voisins, prolongeant ainsi la dynamique des accords d'Abraham.

L'Arabie saoudite figure au premier rang des pays potentiellement intéressés, et le prince héritier Mohammed ben Salmane se rendra prochainement à Washington pour en discuter avec des responsables américains. "Non seulement cette visite est importante pour [MBS], mais elle l'est également pour nous dans la région", a-t-il souligné.

Des rumeurs font également état de l'intérêt d'autres nations à majorité musulmane, comme l'Indonésie, pour des négociations de paix. "Il faut s'attendre à voir davantage de traités de paix dans un avenir proche. Je pense que nous allons assister à un Moyen-Orient meilleur", a conclu l'ancien chef du Mossad, affichant son optimisme quant à l'évolution de la région.

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