Face à l’essoufflement du secteur high-tech, le gouvernement israélien lance une réforme fiscale d’envergure destinée à attirer les investisseurs étrangers et à inciter les talents expatriés à revenir. Objectif : redonner du souffle à la “start-up nation”, pilier de l’économie israélienne.
Selon les données officielles, le nombre de start-up créées a plongé de 1 404 en 2022 à seulement 505 en 2024. Dans le même temps, les investissements des fonds de capital-risque israéliens ont chuté de près de 80 % en deux ans, pour à peine dépasser un milliard de dollars l’an dernier.
“Nous devons recréer un environnement fiscal compétitif, attractif et stable”, a déclaré le ministre des Finances Bezalel Smotrich, en présentant son plan.
La réforme prévoit : une réduction importante de l’impôt sur les sociétés dans les secteurs de l’innovation,des exonérations temporaires sur les dividendes pour les investisseurs étrangers et un crédit d’impôt spécial pour les Israéliens de la tech revenant s’installer dans le pays. Ces mesures visent à inverser la tendance de la fuite des talents amorcée depuis 2023, aggravée par la guerre et le ralentissement économique.
Longtemps moteur de la croissance israélienne, le secteur technologique se concentre désormais sur la cybersécurité et les logiciels, au détriment d’autres domaines innovants comme la biotechnologie, les greentech ou la mobilité. Les experts y voient un signal d’alerte : la spécialisation extrême risque d’affaiblir l’écosystème d’innovation global et d’entraîner une érosion de l’emploi qualifié.
Avec cette réforme, Jérusalem espère rétablir la confiance entre l’État et la communauté tech, ébranlée par les tensions politiques et les incertitudes économiques. L’ambition est claire : que les cerveaux israéliens créent de nouveau en Israël,