Un accord historique a été signé entre le ministère des Finances et la société Israel Chemicals Ltd. (ICL) pour réorganiser la concession d’exploitation de la mer Morte, dont l’expiration est prévue en 2030. Ce document de principes fixe les bases du futur transfert d’actifs et d’un nouveau cadre de gestion pour cette ressource naturelle stratégique.
Selon les termes de l’accord, l’État rachètera à ICL l’ensemble des actifs nécessaires au fonctionnement du site pour un montant de 2,54 milliards de dollars, auxquels s’ajouteront les coûts liés au projet de récolte du sel. Le transfert interviendra à la fin de la concession, garantissant la continuité de l’activité industrielle tout en assurant une transition ordonnée vers la prochaine phase d’exploitation.
Un point clé de l’entente est l’annulation du droit de premier refus d’ICL, ouvrant la voie à un appel d’offres international, compétitif et transparent. ICL s’est engagée à collaborer pleinement au processus, notamment en transférant ses connaissances, ses procédures de travail et ses accords essentiels, tout en maintenant les installations et les emplois jusqu’à la fin de la concession.
En parallèle, le gouvernement prépare un projet de loi visant à redéfinir les conditions d’exploitation de la mer Morte afin d’assurer une meilleure part des bénéfices pour le public et une plus grande responsabilité environnementale. Ce texte sera prochainement soumis à consultation publique.
Le ministre des Finances Bezalel Smotrich a salué « un pas important pour l’avenir économique et écologique d’Israël ». Selon lui, cet accord « garantit un véritable processus concurrentiel avant le renouvellement de la concession, afin de maximiser les bénéfices pour les citoyens tout en respectant les droits du concessionnaire actuel ».
Le comptable en chef Yehali Rothenberg a souligné que cet accord « constitue la première étape vers un appel d’offres transparent et juste », précisant que la fixation d’un montant clair pour les actifs « offrira une certitude aux futurs candidats comme à l’État ».
Avec cette entente, Israël tourne une page de l’histoire industrielle de la mer Morte, amorçant une ère nouvelle fondée sur la transparence, la durabilité et une meilleure répartition des richesses naturelles.