Sécurité

Washington avertit : Israël pourra reprendre la guerre si le Hamas refuse le désarmement

Selon Israel Hayom, les États-Unis ont informé les médiateurs et les pays pressentis pour la force internationale à Gaza qu’Israël pourrait reprendre la guerre si le Hamas refuse de se désarmer. Une position exposée par Mike Waltz, ambassadeur américain auprès de l’ONU, figure clé du projet américain pour Gaza.

2 minutes
17 novembre 2025

ParDelphine Miller

Washington avertit : Israël pourra reprendre la guerre si le Hamas refuse le désarmement
Mike Waltz, ambassadeur américain auprès de l’ONU (Wikipedia)

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À la veille d’un vote décisif au Conseil de sécurité sur la résolution américaine concernant l’avenir de Gaza, Washington durcit le ton. Selon des révélations publiées lundi par Israel Hayom, les États-Unis ont transmis aux médiateurs régionaux — en premier lieu l’Égypte et le Qatar — ainsi qu’aux pays envisagés pour intégrer la future force internationale de stabilisation (ISF), qu’Israël serait libre de reprendre la guerre si le Hamas refuse toute forme de désarmement.

Ce message aurait été formulé « explicitement » par Mike Waltz, l’ambassadeur américain auprès des Nations unies. Ancien membre du Congrès, proche de la ligne sécuritaire du président Donald Trump et aujourd’hui l’une des figures centrales de la diplomatie américaine à l’ONU, Waltz défend depuis plusieurs semaines le plan américain basé sur le « 20-Point Plan for Gaza » présenté par Trump. Sa position : la communauté internationale doit choisir entre soutenir la transition sécurisée voulue par les États-Unis ou accepter le risque d’un retour à la guerre.

Selon les sources citées par Israel Hayom, Washington s’est fixé deux priorités immédiates après l’adoption attendue du texte : constituer la force internationale qui devra opérer à Gaza — une tâche encore incertaine, aucun pays n’ayant accepté d’assumer un rôle combat — et empêcher le Hamas de détourner l’aide humanitaire. À Kiryat Gat, un centre de coordination abritant officiers américains et israéliens surveille déjà les convois d’aide et a permis de repérer des tentatives de détournement.

Pour l’administration Trump, la ligne est claire : sans démilitarisation réelle du Hamas, aucune reconstruction durable n’est possible. Le message relégué par Waltz s’inscrit dans cette logique : la diplomatie est tentée, mais la possibilité d’un retour aux opérations militaires reste ouverte si l’organisation terroriste s’entête.

Côté palestinien, plusieurs factions dénoncent ce qu’elles qualifient de « mise sous tutelle » internationale de Gaza et rejettent toute clause de désarmement, accusant Washington de renforcer la main d’Israël.

Le vote qui doit avoir lieu à New York cristallise donc toutes les tensions. Si la résolution passe, une nouvelle phase s’ouvrira autour de la construction — encore théorique — d’une force internationale et des mécanismes de transition. Si elle échoue, Waltz lui-même évoque déjà les deux issues possibles : « le maintien du règne du Hamas ou le retour à la guerre ».

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