L’armée américaine a annoncé dimanche soir avoir récemment détruit 15 sites contenant des stocks d’armes de l’État islamique dans le sud de la Syrie. Le Commandement central américain -CENTCOM- a précisé que ses forces, conjointement avec des forces syriennes, avaient identifié puis détruit ces dépôts situés dans la province du Rif Dimashq, lors de frappes aériennes multiples et de détonations au sol, menées entre le 24 et le 27 novembre. « L’opération conjointe a détruit plus de 130 mortiers et roquettes, plusieurs fusils d’assaut, mitrailleuses, mines antichars et équipements destinés à la fabrication d’engins explosifs improvisés », a déclaré le CENTCOM.

L’organisation État islamique, qui a autrefois imposé son régime islamiste à des millions d’habitants en Syrie et en Irak, a été largement vaincue par une coalition dirigée par les États-Unis, mais parvient encore à se reconstituer. L’amiral Brad Cooper, chef du CENTCOM, a déclaré que cette opération « garantit que les progrès accomplis contre l’EI sont durables et que le groupe ne pourra pas se régénérer ni exporter des attentats vers les États-Unis ou ailleurs dans le monde ».

Les Forces démocratiques syriennes -FDS- ont indiqué le 20 novembre qu’elles ciblaient plusieurs sites utilisés par des membres de l’EI pour lancer des drones dans le désert de Ghanem al-Ali, à l’est de Raqqa. Selon elles, la zone a été la cible d’une série d’attaques menées par des factions affiliées au gouvernement de Damas, parallèlement à l’activité de l’EI. Elles affirment disposer d’images montrant l’EI utiliser exactement ces mêmes zones pour lancer ses drones, ce qui, selon elles, prouverait une coordination entre certains groupes liés au régime syrien et les djihadistes pour viser les positions des FDS.

Début novembre, le CENTCOM avait déjà indiqué avoir soutenu plus de 22 opérations contre l’EI, ayant conduit à la mort de cinq combattants du groupe et à la capture de 19 autres.

« Nous continuerons à poursuivre agressivement les cellules résiduelles de l’EI en Syrie, tout en travaillant avec la coalition mondiale pour garantir que les progrès réalisés en Irak et en Syrie soient durables », a réaffirmé l’amiral Cooper.

La Syrie a récemment signé une déclaration de coopération politique avec la Coalition internationale contre l’EI et mène en parallèle des opérations préventives à l’échelle du pays.

Selon certaines révélations, les États-Unis préparent l’établissement d’une présence militaire sur une base aérienne de Damas afin de soutenir un accord de sécurité que Washington négocie entre la Syrie et Israël.

Une telle présence serait le signe d’un rapprochement stratégique entre la Syrie et les États-Unis après la chute, l’an dernier, de Bachar el-Assad, allié de l’Iran.