Deux ans après le premier accord de libération des otages et moins de deux mois après le troisième, environ 40 des terroristes libérés en Judée-Samarie ou à Jérusalem ont déjà été arrêtés ou neutralisés, sur les quelque 700 libérés dans ces zones, selon des révélations du journal Israel Hayom.

En réalité, le nombre de terroristes ayant repris leurs activités est plus élevé, certains n'ayant pas encore été interpellés. Ces chiffres ne concernent que la Judée-Samarie et Jérusalem, excluant les centaines de terroristes considérés comme plus dangereux, libérés à Gaza ou exilés ailleurs dans le cadre des accords.

Plusieurs dizaines d'entre eux auraient également repris le terrorisme, et le Shin Bet estime que beaucoup le feront, s'ils ne l'ont pas déjà fait.

Les statistiques du Shin Bet après l'échange Shalit sont éloquentes : 82% des 1027 personnes libérées en 2011 ont repris des activités terroristes sous diverses formes - financement, implication directe, complicité ou exécution d'attentats. Parmi eux, 12% ont effectivement perpétré des attaques en Judée-Samarie et à Jérusalem.

Avant la mise en œuvre des trois récents accords, un débat avait opposé responsables sécuritaires et politiques. Certains experts préconisaient de libérer même les éléments les plus dangereux en Judée-Samarie, où la surveillance est plus aisée. L'échelon politique a toutefois imposé leur exil vers Gaza et d'autres destinations pour protéger les résidents de cette région.

Le Shin Bet reconnaît ne pas disposer de données complètes sur l'ensemble des terroristes libérés, tous secteurs confondus.

Parallèlement, Tsahal maintient sa pression en Judée-Samarie avec l'opération "Cinq pierres". Lancée mercredi dernier sans limitation de durée, cette offensive vise à endiguer la vague terroriste, marquée par une recrudescence d'attentats ces dernières semaines.

Le bilan provisoire fait état d'arrestations de terroristes, du démantèlement de cellules sur le point de frapper, et de raids sur des centaines de cibles.

Des dizaines de suspects ont été placés en garde à vue. L'opération se déploie avec l'appui de l'aviation selon les besoins opérationnels.