Une patrouille de la brigade Golani en opération de destruction de tunnels à Rafah a été prise à partie hier après-midi par au moins deux terroristes surgis du sous-sol. L’un d’eux a réussi à tirer une roquette RPG sur un blindé Namer, bilan : 4 soldats blessés, dont un grièvement, et un terroriste éliminé. L’incident, l’une des violations les plus graves du cessez-le-feu, a immédiatement mobilisé le sommet de l’appareil sécuritaire israélien.
Réunis en urgence, le Premier ministre Benyamin Netanyahou et les principaux responsables de la défense ont décidé d’“une réponse sévère”. Quelques heures plus tard, Tsahal frappait plusieurs cibles à Khan Younès et à Rafah. Dans la bande de Gaza, des sources locales évoquaient au moins six morts Israël a également informé Washington, qui suit de près la mise en œuvre de l’accord.
Le porte-parole de l’armée souligne que les forces “sont déployées conformément au cadre de la trêve et continueront d’éliminer toute menace immédiate”.
À Rafah, les renseignements estiment qu’il ne reste que quelques dizaines de terroristes, épuisés, isolés et mal équipés. Leur reddition ou leur neutralisation pourrait prendre encore quelques semaines. Pendant ce temps, la trêve limite les actions offensives de Tsahal dans certaines zones : les opérations sont réactives, et non initiées, laissant paradoxalement une marge de manœuvre à des terroristes impliqués dans les massacres du 7 octobre.
Le test le plus délicat de l’accord reste à venir : la restitution du corps du dernier otage encore détenu à Gaza, une condition sine-qua-none pour Jérusalem avant d'amorcer la phase 2. En reconnaissant qu'il y avait eu "un problème à Gaza ce jiur", le président américain Donald Trump a affirmé, cette nuit, que la prochaine étape de l'accord serait prochainement enclenchée.