L'annonce de l'éminence de l'amorce de la phase 2 de l'accord est intervenue quelques heures après une embuscade à Rafah, au cours de laquelle l’explosion d’un engin a blessé quatre soldats israéliens. Pour Trump, cet épisode, qu’il a qualifié de « problème sérieux », ne remet pas en cause l’avancement du plan : « La phase 2 progresse. Cela va arriver bientôt. »
La Maison-Blanche souhaite présenter dans les semaines à venir la création d’un Conseil international de supervision, chargé de veiller à la transition politique et sécuritaire dans la bande de Gaza. Cette instance aurait pour mission de nommer un gouvernement technocratique palestinien, chargé de gérer la vie quotidienne dans l’enclave après la guerre.
Reste une inconnue de taille : le Hamas refuse toujours de céder le pouvoir et de se désarmer complètement, deux conditions indispensables pour Israël à la mise en œuvre effective du dispositif. Sans compter qu'il reste un corps d'otage toujours retenu à Gaza. La question du déploiement de la force multinationale, censée contrôler le territoire et empêcher la reconstitution de l’appareil militaire du mouvement islamiste, demeure également non résolue.
À cela s’ajoute l’immense chantier de la reconstruction de Gaza, un processus dont ni le financement, ni la gouvernance, ni le calendrier ne sont véritablement définis. Autant d’obstacles qui laissent planer le doute sur la capacité de l’accord à franchir sans heurts cette deuxième étape.
Mais du côté américain, la ligne reste claire : pousser Israël et les acteurs régionaux à maintenir la dynamique, dans l’espoir de transformer une trêve fragile en architecture politique durable.
Reste à savoir si, sur le terrain comme dans les coulisses diplomatiques, les conditions sont réellement réunies pour passer à la phase 2.