Une délégation venue de Kiev a passé la journée à Kibboutz Béeri pour comprendre comment Israël reconstruit des communautés détruites et comment ce savoir-faire pourrait être adapté à l’Ukraine. Cette visite marque une étape importante : la signature, ce jour, d'un accord de coopération entre les deux pays sur la reconstruction après des conflits armés. La cérémonie aura lieu en présence du ministre israélien Zeev Elkin et du vice-Premier ministre ukrainien Taras Kachka, pour la première fois en Israël. Le partenariat vise à partager méthodes, innovations et outils concrets pour rebâtir infrastructures, localités et tissus communautaires après la guerre.
Sur le terrain, les représentants ukrainiens ont découvert l’ampleur des destructions laissées à Béeri par les attaques du Hamas, mais aussi la rapidité du chantier de reconstruction : quartiers entièrement repensés, bâtiments remis sur pied et un village provisoire construit en quelques mois à Rouhama pour les déplacés de Kfar Aza. La délégation a particulièrement relevé la capacité à réduire la bureaucratie, accélérer les autorisations et mener des travaux complets — des fondations jusqu’au mobilier.
Au-delà du béton, les échanges ont largement porté sur la résilience communautaire : Comment soutenir des habitants traumatisés ? Comment les impliquer dans les décisions ? Comment éviter de reconstruire uniquement physiquement sans restaurer le tissu social ? Des questions familières aux Ukrainiens, confrontés eux aussi à des villes détruites, à des populations déplacées et à un processus de reconstruction colossal.
Pour Aviad Friedman, directeur de Tkouma, le programme national destiné à la réhabilitation des localités du pourtour de Gaza, l’accord va bien au-delà d’un partage technique : « Israël et l’Ukraine se retrouvent face à des défis similaires. Nous sommes heureux de pouvoir transmettre notre expérience, depuis la reconstruction rapide jusqu’à la prise en compte des besoins psychologiques des communautés. »