Sécurité

Judée-Samarie : des forces palestiniennes s’entraînent comme une armée

Des exercices paramilitaires récents de l’Autorité palestinienne ravivent les craintes d’un basculement sécuritaire en Judée-Samarie.

2 minutes
30 décembre 2025

ParDelphine Miller

Judée-Samarie : des forces palestiniennes s’entraînent comme une armée
Flash90

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L’Autorité palestinienne (AP) a récemment mené un exercice militaire de grande ampleur sur plusieurs jours, incluant des simulations de prise de villes, des raids coordonnés et l’usage d’armes lourdes, notamment des lance-roquettes RPG. Ces manœuvres, rapportées par la presse israélienne, ont immédiatement suscité des inquiétudes au sein des cercles sécuritaires en Israël pasted.

Invité sur la chaîne israélienne Channel 7, le général de brigade (rés.) Amir Avivi, président du Forum israélien de défense et de sécurité, a livré une analyse sévère. Selon lui, Israël est en train de « soutenir de fait une armée ennemie à l’intérieur même du pays ». Il rappelle que, dès les années 1990, des armes transférées aux forces palestiniennes s’étaient retournées contre Israël lors de vagues d’attentats et d’affrontements violents en Judée-Samarie et à Gaza.

Si les opérations de Tsahal ont fortement affaibli le Hamas et le Jihad islamique palestinien ces derniers mois, Avivi estime que la menace évolue. De grandes quantités d’armes circuleraient toujours, en lien direct avec les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne, lesquelles intégreraient des éléments idéologiquement hostiles à l’existence d’Israël. Le risque, selon lui, est de voir ces forces retourner un jour leurs armes contre l’État hébreu.

L’incertitude autour de « l’après-Abou Mazen » renforce ces craintes. Âgé de plus de 90 ans, Mahmoud Abbas laisse derrière lui un système fragile, exposé à des luttes internes pour le pouvoir. Un tel scénario pourrait rapidement dégénérer et entraîner une nouvelle vague de violences dirigées contre Israël.

Dans ce contexte, Avivi appelle à une réévaluation claire de la politique israélienne vis-à-vis de l’Autorité palestinienne. Il plaide pour limiter strictement ses capacités à celles d’une force de police civile, excluant toute détention d’armes lourdes, et pour renforcer la préparation opérationnelle et le renseignement face à une menace qu’il juge désormais structurelle.

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