Selon des sources arabes citées par Sky News Arabia et relayées par Middle East Monitor, la réunion tenue ces derniers jours au Caire entre les délégations égyptiennes et qataries n’avait pas pour but de faire pression sur Israël, mais bien sur le Hamas. L’objectif est clair : obtenir du mouvement islamiste qu’il valide les grandes lignes d’un accord incluant une trêve, la libération de tous les otages encore en vie et le retour des corps, en échange d’un élargissement de prisonniers palestiniens.

D’après ces mêmes sources, la Turquie s’est jointe à cette initiative afin de renforcer le front arabe et de pousser le Hamas à geler les activités de sa branche armée, étape préalable à une transition politique dans la bande de Gaza. Une délégation du Hamas, dirigée par Khalil al-Hayya, s’est ainsi rendue au Caire pour examiner cette nouvelle proposition.

Les médiateurs espèrent que ce texte permettra de lever les blocages actuels, alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu maintient sa ligne dure, exigeant la libération de tous les otages et la démilitarisation du Hamas comme conditions préalables à toute trêve. L’Égypte et le Qatar coordonnent par ailleurs leurs efforts avec les États-Unis autour d’un plan de cessez-le-feu de 60 jours, qui intégrerait la livraison d’aide humanitaire et un échange progressif de prisonniers.

Reste à savoir si le Hamas cédera à cette triple pression. Pour l’heure, ses dirigeants multiplient les consultations internes, tandis que la rue arabe suit de près les tractations. La balle est désormais dans le camp du mouvement islamiste, sommé par ses alliés traditionnels de sortir de l’impasse.