L’urgence décrétée par l’émir du Qatar, Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, pour réunir un sommet arabo-islamique après la frappe israélienne à Doha, illustre une hypocrisie flagrante. Le dirigeant, qui qualifie de « barbarie » la tentative d’élimination de chefs du Hamas, se révèle avant tout le défenseur d’une organisation terroriste qu’il abrite et finance depuis des années.
Le contraste est saisissant : en juin dernier, lorsque l’Iran a directement frappé le territoire qatari, aucune conférence internationale n’a été convoquée. Pas davantage quand le Hamas, nourri par les fonds et les relais diplomatiques de Doha, a violé la souveraineté d’Israël le 7 octobre 2023, massacrant des centaines de civils juifs. Ce jour-là, le communiqué officiel de l’émirat ne condamnait pas les atrocités mais déclarait au contraire « tenir Israël pour seul responsable » de ce bain de sang – le plus terrible contre le peuple juif depuis la Shoah.
Pour Sega, journaliste israélien, l’attitude actuelle de Doha démontre un double langage : se présenter comme défenseur du droit international quand il s’agit de sa propre souveraineté, tout en continuant d’héberger et de financer les responsables d’attentats sanglants contre Israël.
Reste une question brûlante adressée à la communauté internationale : combien de temps encore tolérera-t-on qu’un État accueille sur son sol des meurtriers en masse et s’indigne lorsqu’ils sont visés par Tsahal ? Pour Israël, l’opération de Doha n’est pas une atteinte à la souveraineté du Qatar mais la poursuite de la guerre légitime contre ceux qui ont juré sa destruction.