Le ministre pakistanais de la Défense, Khawaja Muhammad Asif, a annoncé mercredi que « le programme nucléaire du Pakistan sera mis à la disposition de l’Arabie saoudite si nécessaire ». Cette déclaration intervient alors que les deux pays viennent de signer un accord de défense inédit stipulant qu’une attaque contre l’un sera considérée comme une attaque contre l’autre.
Ce pacte scelle une alliance militaire sans précédent entre Islamabad et Riyad. Pour l’Arabie saoudite, confrontée à la menace iranienne et à l’incertitude régionale, ce partenariat représente une assurance sécuritaire de premier ordre. Le royaume, qui ambitionne depuis longtemps de se doter d’une capacité de dissuasion, pourrait désormais compter sur le parapluie nucléaire pakistanais.
L’annonce a rapidement attiré l’attention de la communauté internationale. Plusieurs analystes soulignent le risque de déstabilisation au Moyen-Orient et les inquiétudes liées à la prolifération nucléaire. « Une telle coopération modifierait radicalement l’équilibre des forces dans la région », avertit un expert basé à Washington.
Pour Islamabad, ce rapprochement reflète une volonté de renforcer ses alliances stratégiques et d’affirmer son rôle dans la sécurité régionale. Mais ce geste risque d’attiser les tensions avec l’Iran et de susciter de vives critiques en Occident, préoccupé par les risques de dissémination de l’arme atomique.