Une tentative d’assassinat visant le président syrien Ahmad al-Charaa a été déjouée grâce à la coopération entre les services de renseignement irakiens et syriens, rapporte ce vendredi le quotidien libanais An-Nahar.
Selon des sources sécuritaires à Bagdad, d’anciens membres du groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Sham – branche syrienne d’Al-Qaïda où al-Charaa avait lui-même milité par le passé – étaient derrière ce projet. Les dissidents, insatisfaits de ses positions idéologiques depuis son arrivée au pouvoir après la chute de Bachar el-Assad, auraient planifié non seulement de l’éliminer, mais aussi de mener des attentats contre des minorités à travers la Syrie afin d’attiser les tensions communautaires.
Le complot a été mis au jour après que les services de renseignement irakiens ont transmis leurs informations à Damas. Cette collaboration a permis aux autorités syriennes de contrecarrer l’opération. Toujours selon An-Nahar, plusieurs des ex-membres de Tahrir al-Sham impliqués dans le projet ont depuis rejoint les rangs de Daech, en majorité des ressortissants syriens et irakiens.
Un responsable politique irakien a par ailleurs affirmé qu’un autre plan, distinct ou parallèle, aurait visé le président syrien à l’intérieur même du palais présidentiel de Damas. Aucune confirmation officielle n’a été donnée sur ce second scénario.
Ce n’est pas la première fois qu’al-Charaa est la cible de rumeurs d’attentats. En juin dernier, après sa première visite dans la région de Deraa, des médias avaient évoqué un projet d’assassinat attribué à Daech. Le régime syrien avait alors démenti catégoriquement ces informations.