Un rapprochement concret entre Israël et l’Arabie saoudite serait désormais « inéluctable » au cours de l’année à venir (Israel Hayom). Ce processus, soutenu par Washington, devrait se matérialiser avant les prochaines élections israéliennes.
Un haut diplomate américain, cité anonymement, affirme : « Ce n’est pas une question de chance ; c’est de la géopolitique et des intérêts économiques. Ce qui aurait dû se produire il y a longtemps se produira bientôt. » Selon lui, même si Riyad ne rejoindra peut-être pas formellement les Accords d’Abraham, des avancées « politiques et économiques majeures » sont attendues.
Ce réchauffement progressif résulte de plusieurs facteurs : la consolidation du front anti-iranien, les liens technologiques déjà amorcés entre entreprises israéliennes et saoudiennes, et la volonté du prince héritier Mohammed ben Salman d’inscrire son royaume dans une dynamique régionale pragmatique, au service du plan Vision 2030.
Pour Israël, une telle percée diplomatique serait un succès majeur pour Benjamin Netanyahou, qui verrait ainsi se concrétiser l’un de ses objectifs de longue date : intégrer l’État juif dans une architecture régionale stable, tournée vers la coopération sécuritaire et le développement économique.
Mais de nombreux obstacles demeurent : la question palestinienne, toujours sensible à Riyad, et la gestion des équilibres internes entre réformistes et conservateurs. Malgré tout, conclut le diplomate américain, « le processus est en marche — il ne s’agit plus de savoir si, mais quand. »