Le ministre syrien des Affaires étrangères, Assad al-Shibani, s’est entretenu par téléphone avec Ahmed al-Ahmad, présenté comme l’homme ayant neutralisé l’un des terroristes lors de l’attaque survenue récemment à Sydney, en Australie. Selon des informations relayées par des sources syriennes et des publications sur les réseaux sociaux proches du pouvoir à Damas, l’appel visait à féliciter Ahmed al-Ahmad pour son intervention.

Au cours de cet échange, Ahmed al-Ahmad aurait demandé que ses salutations soient transmises au président syrien Ahmad al-Sharaa. Toujours selon ces mêmes sources, le chef de la diplomatie syrienne a répondu qu’il ferait suivre le message et que le président souhaitait également adresser ses salutations en retour.

Cet épisode, largement mis en avant par les canaux officiels et para-officiels syriens, s’inscrit dans une tentative de Damas de se positionner dans le récit international de la lutte contre le terrorisme. Pour une partie des observateurs, cette communication vise aussi à projeter l’image d’un régime syrien réhabilité, cherchant à apparaître comme un acteur responsable face à la violence jihadiste qui frappe également les sociétés occidentales et les communautés de la diaspora.

Dans un contexte de multiplication des attentats visant des civils et, plus largement, de tensions accrues autour des communautés juives dans le monde, cette prise de parole syrienne interroge sur l’instrumentalisation politique des actes individuels de courage et sur la manière dont certains régimes tentent de tirer profit médiatique d’événements survenus hors de leurs frontières.


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