La tension monte en Syrie entre le régime d’Achmad al-Chara et la communauté druze. Cinq mois après la chute de Bachar el-Assad, le nouveau pouvoir multiplie les actes de répression contre les minorités. Lundi, à Jaramana, près de Damas, des partisans du régime ont attaqué des habitants druzes à la suite d’un enregistrement audio jugé blasphématoire à l’encontre du prophète Mahomet. Le cheikh mis en cause a nié toute implication, mais cela n’a pas empêché des affrontements meurtriers entre forces druzes locales et miliciens pro-régime.
Mercredi, de nouveaux heurts violents ont éclaté à Ashrafiyat Sahnaya, au sud de la capitale. Le régime a accusé des "groupes hors-la-loi" druzes d’avoir tué 16 agents de sécurité, justifiant une campagne de répression sévère : arrestations massives, tirs sur des renforts venus du sud du pays, et humiliations symboliques comme la coupe forcée de la moustache, un marqueur culturel dans la communauté.
Alors que les combats faisaient rage, un fidèle du régime a adressé un avertissement à Israël : "Si le président syrien est menacé, des centaines de milliers de combattants se dirigeront vers la frontière du Golan." Une déclaration qui lie les tensions internes syriennes au fragile équilibre sécuritaire régional.