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Le Qatar répond à Binyamin Netanyahou

Le Qatar a publié un communiqué après la déclartion du Premier ministre israélien lui reprochant son manque de neutralité

3 minutes
4 mai 2025

ParGuitel Benishay

Le Qatar répond à Binyamin Netanyahou
Photo: IStock Ruma Aktar

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Le Qatar a publié cette nuit (samedi à dimanche) un communiqué officiel pour répondre au Premier ministre israélien qui pointait dans une déclaration son manque de neutralité.

''L’État du Qatar rejette fermement les déclarations incendiaires publiées par le bureau du Premier ministre israélien, qui sont loin de répondre aux normes les plus élémentaires de responsabilité politique et morale. Présenter l’agression continue contre Gaza comme une défense de la “civilisation” fait écho à la rhétorique de régimes tout au long de l’histoire qui ont utilisé des récits mensongers pour justifier des crimes contre des civils innocents'', peut-on lire dans ce communiqué.

''Depuis le début de la guerre, l’État du Qatar, agissant en étroite coordination avec ses partenaires, a déployé tous les efforts pour soutenir une médiation visant à mettre fin aux combats, protéger les civils et garantir la libération des otages. Une question légitime se pose : la libération d’au moins 138 otages a-t-elle été obtenue grâce aux prétendues opérations militaires “justes”, ou par cette même médiation qui est aujourd’hui injustement critiquée et remise en cause ?'', affirme le Qatar se présentant comme un médiateur dévoué.

Et d'ajouter: ''Pendant ce temps, le peuple palestinien à Gaza subit l’une des pires catastrophes humanitaires de l’époque moderne, marquée par un blocus étouffant, une famine systématique, le déni de médicaments et d’abris, et l’utilisation de l’aide humanitaire comme outil de coercition politique. Est-ce vraiment cela le modèle de “civilisation” que l’on cherche à promouvoir ?''
Puis le Qatar affirme être un ''médiateur fiable et impartial'' et dénonce ''les campagnes de dénigrement et les pressions politiques'' martèlant qu'elles ''ne dissuaderont pas le Qatar de se tenir aux côtés des peuples opprimés, de défendre les droits des civils sans distinction d’origine, et de respecter le droit international sans sélectivité ni exception'', ignorant le soutien financier qu'il fournit au Hamas.

''L’État du Qatar continue de coopérer étroitement avec la République arabe d’Égypte et les États-Unis d’Amérique pour garantir un cessez-le-feu immédiat, assurer un flux continu d’aide humanitaire et promouvoir une paix juste et durable fondée sur la justice et l’humanité, et non sur la violence et les doubles standards'' est-il encore précisé.

Pour conclure le Qatar insiste sur son soutien à la création d'un Etat palestinien: ''L’État du Qatar réaffirme sa conviction inébranlable que la véritable paix ne peut être obtenue que par un règlement global et équitable, fondé sur la légitimité internationale, mettant fin à l’occupation et garantissant les droits légitimes du peuple palestinien, en premier lieu l’établissement d’un État indépendant dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale''.

Commentaires

MACTWAIN5/4/2025

Et puis quoi encore ? Le Qatar est si impartial qu'il abrite et protège les cadres supérieurs terroristes du Hamas au lieu de les arrêter et les remettre à la justice israélienne voire au TPI. Ce pays est très mal placé pour faire la morale à Israël ou à quiconque avec leur double-jeu flagrant, difficile à dissimuler.

Chouchane5/4/2025

Le quatar reste fond sur la rhétorique militante du Hamas qui en est une émanation. Israël ne l’a pas vu assez vite.

SEBBAN5/4/2025

Par sa réponse, le Qatar confirme les soupçons accusatoires de Bibi. Comment Israël à t-il pu accepter de négocier avec les hébergeurs et financiers du Hamas ?

Lion5/4/2025

Il y a la charia au Qatar. Le qatar finance le terrorisme. On voit que ses avis sont repris mots pour mots par l'Europe. Une enquête s'impose pour chiffrer les prêts et contrats consentis par ce pays là où il n'y a pas (encore) la charia et évaluer l'évolution des violences apparues depuis l'intervention du Qatar. Enquête qui pourrait dévoiler des proxys inattendus...