Près de quatre ans après la mort d’Ahouvia Sandak lors d’une poursuite policière près de Kohav Hasha'har en Judée-Samarie, le tribunal de district a rendu ce lundi son verdict à l’encontre de deux des jeunes présents dans le véhicule accidenté.
Ils ont été inculpés pour avoir jeté des pierres sur un véhicule palestinien — un acte qualifié de délit raciste et volontaire. L’un a écopé de quatre mois de travaux d’intérêt général, l’autre de 300 heures de service communautaire.
Ces peines concluent une procédure judiciaire controversée, au cours de laquelle la défense a dénoncé un acte d’accusation injustifié, accusant les autorités de vouloir faire porter la responsabilité du drame aux adolescents plutôt qu’à la police.
« Le véritable objectif était de protéger les coupables : la police et le parquet, qui ont couvert les agents impliqués dans la mort d’Ahouvia », a déclaré l’avocat Me Adi Keidar au prononcé du verdict.
Le 21 décembre 2020, la police avait pris en chasse le véhicule où se trouvaient Ahouvia Sandak et quatre de ses amis, soupçonnés d'avoir lancé des pierres sur des véhicules palestiniens sur une route de Judée-Samarie. L'accident s’est produit lorsque le véhicule suspect a quitté la route durant la poursuite. Sandak a été tué sur le coup, tandis que les autres passagers ont été blessés.
Les policiers qui poursuivaient le véhicule où se trouvaient Ahouvia, z'l, et ses amis ont fait l'objet d'une enquête de la police des polices. Celle-ci a conclu, en 2022, qu’aucun acte criminel n’avait été commis par les policiers impliqués dans la poursuite, une décision vivement critiquée par la famille de Sandak et ses soutiens.
L’affaire continue d’alimenter un débat public en Israël, notamment dans les milieux nationalistes-religieux, pour qui Sandak est devenu un symbole des abus policiers à l’encontre des jeunes des collines.