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Arabie Saoudite : non au contrôle israélien sur Gaza, oui à un État palestinien

Dans un communiqué, Riyad rejette fermement toute velléité israélienne de contrôler la bande de Gaza ou d'étendre les implantations dans les territoires palestiniens, et semble vouloir rappeler ses lignes rouges dans la perspective d'une éventuelle normalisation avec Israël..

2 minutes
8 mai 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Arabie Saoudite : non au contrôle israélien sur Gaza, oui à un État palestinien
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Dans un communiqué diffusé mercredi soir, le ministère saoudien des Affaires étrangères a dénoncé avec fermeté les récentes déclarations israéliennes évoquant une prise de contrôle durable sur la bande de Gaza. Riyad a réaffirmé son opposition « à toute tentative d’extension des implantations dans les territoires palestiniens » et accusé Israël de violer de manière continue le droit international.

Le royaume insiste sur la nécessité d’un engagement israélien clair envers les résolutions internationales, rappelant son appui indéfectible à la création d’un État palestinien souverain, dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, une position conforme à l’Initiative de paix arabe.

Cette réaction intervient dans la foulée des propos tenus mardi par le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, lors d’une conférence organisée à Ofra par le quotidien Makor Rishon. Celui-ci a affirmé que « dans six mois, le Hamas ne fonctionnera plus comme entité » et que « Gaza sera entièrement détruite ». Il a évoqué un transfert de population vers le sud de la bande, laissant entendre qu’une reconquête territoriale pourrait suivre.

Smotrich a par ailleurs défendu une politique d'annexion en Judée-Samarie, affirmant que le gouvernement actuel se trouve face à une « opportunité historique » : « Nous avons déjà approuvé plus de 15 000 logements depuis le début de l’année, sans bruit », a-t-il souligné, avant de promettre la mise en œuvre de la souveraineté israélienne d’ici la fin du mandat.

Riyad, qui s’est engagé dans un processus de normalisation avec Israël suspendu depuis le 7 octobre, semble vouloir rappeler ses lignes rouges.

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