Dans un communiqué diffusé mercredi soir, le ministère saoudien des Affaires étrangères a dénoncé avec fermeté les récentes déclarations israéliennes évoquant une prise de contrôle durable sur la bande de Gaza. Riyad a réaffirmé son opposition « à toute tentative d’extension des implantations dans les territoires palestiniens » et accusé Israël de violer de manière continue le droit international.
Le royaume insiste sur la nécessité d’un engagement israélien clair envers les résolutions internationales, rappelant son appui indéfectible à la création d’un État palestinien souverain, dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, une position conforme à l’Initiative de paix arabe.

Cette réaction intervient dans la foulée des propos tenus mardi par le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, lors d’une conférence organisée à Ofra par le quotidien Makor Rishon. Celui-ci a affirmé que « dans six mois, le Hamas ne fonctionnera plus comme entité » et que « Gaza sera entièrement détruite ». Il a évoqué un transfert de population vers le sud de la bande, laissant entendre qu’une reconquête territoriale pourrait suivre.
Smotrich a par ailleurs défendu une politique d'annexion en Judée-Samarie, affirmant que le gouvernement actuel se trouve face à une « opportunité historique » : « Nous avons déjà approuvé plus de 15 000 logements depuis le début de l’année, sans bruit », a-t-il souligné, avant de promettre la mise en œuvre de la souveraineté israélienne d’ici la fin du mandat.
Riyad, qui s’est engagé dans un processus de normalisation avec Israël suspendu depuis le 7 octobre, semble vouloir rappeler ses lignes rouges.