Les doyens des principales facultés de l’Université de Tel-Aviv ont adressé une lettre officielle au ministre de l’Éducation, Yoav Kish, pour exprimer leur vive inquiétude face au vaste appel de réservistes lancé cette semaine. Dans ce courrier, rendu public mercredi, ils préviennent que cette mobilisation pourrait « gravement compromettre la formation de la prochaine génération de professionnels ».
Depuis le début du conflit, l’université a déployé de nombreux efforts pour soutenir ses étudiants et enseignants mobilisés : reports d’examens, enseignement à distance, aménagements personnalisés et soutien académique renforcé. Mais les doyens estiment que les nouvelles convocations risquent d’atteindre un point de rupture.
« La poursuite des perturbations dues au service de réserve prolongé menace la continuité des études supérieures et la capacité des universités à remplir leur mission essentielle dans l’économie israélienne », écrivent-ils.
Le ton de la lettre se veut à la fois ferme et alarmant. Les doyens, représentant des facultés clés comme la médecine, le droit, l’ingénierie, l’économie, la gestion ou encore les sciences humaines, insistent : « Nous sommes contraints d’émettre cet avertissement avant qu’il ne soit trop tard. »
Ce cri d’alerte survient dans un contexte tendu, où le monde universitaire tente de maintenir le cap malgré les soubresauts de la crise sécuritaire. Pour les signataires, la mobilisation massive des réservistes risque d’avoir des conséquences durables sur la qualité et la stabilité du système éducatif supérieur israélien.