Une femme d'une quarantaine d'années a été grièvement blessée à Afula après avoir été prise pour cible par un réserviste de l'armée israélienne souffrant de stress post-traumatique. Le tireur, qui avait reçu une arme attribuée par le ministère de la Défense en 2024, aurait agi lors d’un épisode dissociatif lié à son état psychologique.
Selon l’avocat du suspect, Me Baruch Gueda, son client ne se souvient que très partiellement des faits. Des témoins et une vidéo de l’incident révèlent qu’il aurait marmonné des mots comme « cadavres », « soldats » et « membres » (du corps) peu avant de sortir de sa chambre en criant « Arabes, Arabes, terroristes », avant d’ouvrir le feu. La victime, une amie de la belle-sœur du tireur, a été touchée grièvement.
Le réserviste avait effectué près de 300 jours de service actif dans des unités de génie militaire à Gaza et au Liban. Selon son entourage, il montrait depuis plusieurs mois des signes clairs de détresse psychologique, sans avoir reçu l'accompagnement nécessaire.
Me Gueda dénonce un échec systémique : « Cet événement tragique illustre l’abandon par les institutions des soldats souffrant de traumatismes. Des milliers de combattants reviennent brisés de Gaza et du Liban, sans soutien thérapeutique adéquat. » Il appelle les ministères de la Défense et de la Santé à mettre en place d’urgence un système de prise en charge psychologique accessible pour les victimes de traumatismes de guerre.