Cinq jours après la fermeture de l’aéroport de Sanaa suite à des frappes israéliennes, Tsahal a publié ce dimanche un avertissement exceptionnel en arabe : évacuer immédiatement les ports de Ras Issa, Hodeïda et Salif, contrôlés par les Houthis et utilisés comme centres logistiques pour leurs opérations terroristes, notamment les attaques balistiques vers Israël. « Quiconque reste dans ces zones met sa vie en
danger », a averti le porte-parole de Tsahal, le lieutenant-colonel Avichay Adraee.
Ces ports, régulièrement visés par Israël et les États-Unis, restent essentiels pour les Houthis qui y reçoivent armes et carburants d’Iran. Des sources saoudiennes indiquent que les Houthis ont déjà commencé à évacuer le personnel et les camions-citernes avant même l’avertissement israélien. Pendant ce temps, les tirs houthis vers Israël se poursuivent : un missile balistique a été intercepté avec succès samedi, et l’armée israélienne promet d’intensifier ses frappes malgré le cessez-le-feu américano-houthi.
Israël affirme que l’Iran paiera aussi le prix.
Sur fond de manifestations houthis appelant à « vaincre Israël » et d'appels à l’escalade, Jérusalem hausse le ton. Israël Katz, ministre de la Défense, a déclaré : « Nous frapperons durement au Yémen et partout où cela sera nécessaire ». Alors que les Houthis menacent de renforcer leur blocus maritime en cas d’escalade à Gaza, Israël prépare des frappes massives visant à anéantir l’infrastructure militaire houthie
et leurs liens iraniens.