L’annonce de la libération d’Edan Alexander, détenu par le Hamas depuis le 7 octobre, relance un débat sensible au sein de la société israélienne. Ce soldat, également citoyen américain, devrait être libéré à la suite de négociations menées par les États-Unis – parfois en dehors du cadre officiel israélien. Un développement qui questionne sur le rôle d’une nationalité étrangère dans la sortie de captivité.
Depuis le début du conflit, plusieurs otages ayant une seconde nationalité – notamment russe – ont été libérés par le Hamas, parfois présentés comme des « gestes politiques » à l’égard de certaines puissances. Israël, de son côté, affirme ne faire aucune distinction entre ses citoyens, qu’ils soient binationaux ou non. Pourtant, des familles endeuillées ou sans nouvelles de leurs proches se demandent si tous les otages bénéficient du même poids diplomatique.
Les autorités israéliennes rappellent que cette libération intervient dans un contexte de pression militaire continue sur le Hamas, et qu’aucune contrepartie n’a été exigée. Washington y voit de son côté une opportunité pour relancer les discussions autour d’un accord plus global, qui inclurait d’autres otages, dont certains également binationaux.
Si cette libération, malgré les frustrations qu’elle soulève, permet d’ouvrir un canal diplomatique vers un accord élargi, elle pourrait devenir un tournant. L’enjeu : parvenir à un accord qui dépasserait les considérations de nationalité, pour ramener chez eux tous les otages encore détenus.