Un incident embarrassant s'est produit au tribunal de Hadera, dans le nord d'Israël, lorsqu'il a été révélé que la police avait basé son argumentation juridique sur des "clauses légales" fictives, vraisemblablement générées par intelligence artificielle.
L'affaire concerne la restitution d'un téléphone portable confisqué dans le cadre d'une enquête menée par l'unité Lahav 433 et les unités du district côtier. Selon les documents judiciaires, le suspect avait initialement accepté que la police conserve son appareil jusqu'en 2026. Toutefois, deux mois après cette entente, il en a demandé la restitution, expliquant que son commerce avait été cambriolé et qu'il ne pouvait accéder au système de sécurité sans son téléphone.
Après avoir d'abord accepté de rendre l'appareil avant de se rétracter, la police a présenté au tribunal une réponse écrite citant deux "articles de loi" pour justifier sa position. C'est lors de l'audience que l'avocat de la défense a soulevé le problème : "Je soupçonne que la réponse de la police a été tirée de GPT car les articles de loi cités n'existent pas."
Le représentant de la police a rapidement reconnu l'erreur : "Mon collègue a raison. Nous retirons ce que nous avons dit. Ce qui a été cité est incorrect. Celui qui a écrit cela l'a fait de bonne foi, par erreur."
Le juge, visiblement consterné, a déclaré dans sa décision : "Si je pensais avoir tout vu au cours des 30 années où j'ai été juge, je me suis probablement trompé." Il a ajouté qu'une recherche Google des termes employés ne donnait aucun résultat, confirmant la nature fictive des lois invoquées.
Pour résoudre le litige, le tribunal a ordonné que le suspect fournisse un nouveau téléphone vide à la police, qui y transférera les données de l'appareil original, permettant ainsi au propriétaire d'accéder aux informations nécessaires tout en laissant l'appareil original entre les mains des enquêteurs.
Dans un communiqué, la police israélienne a reconnu que "la réponse a été rédigée contrairement à la pratique acceptée" et a indiqué qu'une enquête interne avait été ordonnée pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent.