Le Shin Bet affirme que la nette diminution des attaques terroristes en Judée-Samarie est due à une combinaison entre intensification des opérations antiterroristes sur le terrain et durcissement significatif des conditions de détention pour les prisonniers sécuritaires. Ces mesures ont été mises en œuvre à la demande du ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir.
Selon des responsables du Shin Bet, les nouvelles règles en prison ont provoqué un effet dissuasif. « Les détenus comprennent que la période du confort est terminée », résume une source. Jusqu’ici, certains jeunes Palestiniens considéraient la prison israélienne comme une opportunité, bénéficiant d’avantages comme des aides financières, des repas réguliers et l’accès à des études. Aujourd’hui, les conditions de vie sont devenues plus strictes : fin des transferts d'argent, réduction du temps de douche et de promenade, suppression des études universitaires et des soins dentaires, fermeture des cantines, et disparition du rôle de "porte-parole" des prisonniers.
Un détenu récemment libéré aurait même déclaré qu’il n’aurait « pas lancé une seule pierre » s’il avait su à quoi il serait confronté derrière les barreaux.
Ces données sont corroborées par les résultats récents de l’opération "Mur de fer" menée dans le nord de la Samarie : plus de 105 terroristes ont été éliminés, environ 350 personnes arrêtées, et plus de 400 armes confisquées. Depuis le début de la guerre, plus de 900 terroristes ont été éliminés dans le secteur du Commandement central, environ 2 000 armes saisies, et plus de 100 frappes aériennes effectuées.
Au sein du Shin Bet, certains expriment toutefois leur inquiétude face à une politisation croissante des politiques de sécurité, tout en appelant les citoyens à faire la distinction entre les débats internes et les efforts réels déployés sur le terrain pour prévenir les attentats.