Le chef du parti ''Les Démocrates'', Yaïr Golan, a participé ce mardi matin au congrès ''Sdérot Lahevra'' organisé à Beer Sheva par le collège académique Kaye.

Il a été chahuté par de nombreux participants qui ont protesté contre sa venue en scandant ''traître'' à son encontre.

Yaïr Golan a répondu aux manifestants: « En 1995, des incitateurs comme vous ont conduit à l’assassinat d’Itzhak Rabin. Vous n’avez rien appris, et vous n’apprendrez jamais rien ».

Il a ensuite répété que le 7 octobre il était parti se battre et a lancé au public, composé essentiellement de personnes vivant dans le sud d'Israël et donc directement impacté par les attaques du Hamas : « Ce jour-là, je me suis rendu au festival Nova pour secourir des personnes, malgré mon âge avancé, pendant que vous étiez bien au chaud chez vous. Et aujourd’hui, vous m’insultez ? Vous devriez avoir honte. Vous n’êtes mus que par la haine. Israël s’est bâtie grâce au courage, mais vous êtes des lâches. »

Il a ensuite accusé le Premier ministre en des termes explicites : « C’est Netanyahu qui entretient des liens avec le Qatar – c’est lui, le véritable traître à l’État d’Israël. »

Le chef du Ma'hané Hamamla'hti, Benny Gantz, a pris la défense de Golan : « Yaïr Golan a risqué sa vie pour Israël et lui a consacré son existence. Ces accusations de trahison sont inacceptables. Le Premier ministre devrait être le premier à les condamner. Le fait qu’un discours aussi clivant et toxique continue de se répéter dans notre société impose une introspection nationale : comment rétablir la solidarité entre nous, comment fixer les limites du débat public, comment rassembler Israël face aux défis qui l’attendent ? ». En revanche, Gantz n'a pas relevé le fait que Golan ait qualifié Netanyahu de ''traître''.

Yaïr Lapid, le chef de l'opposition, a lui aussi condamné les cris de ''traître'' à l'encontre de Golan mais pas le fait que ce dernier ait lui-même qualifié le Premier ministre de ''traître''.

Le ministre Itamar Ben Gvir, qui s'est exprimé lors du congrès à la suite de Yaïr Golan, a soutenu les manifestants : « J’ai vu les pancartes qui qualifiaient Yair Golan de traître, et je suis d’accord. C'est ce qu'il est ». « Ses propos visent mon propre fils, engagé dans une unité d’élite, ainsi que les soldats de Tsahal. Un tel homme ne devrait pas faire de politique en Israël. », a-t-il déclaré faisant allusion aux récentes déclarations de Yaïr Golan contre l'action de Tsahal dans la Bande de Gaza.