Du 17 au 20 juin, une conférence internationale co-organisée par Riyad et Paris se tiendra à New York. Officiellement consacrée à la question palestinienne, elle pourrait déboucher sur une reconnaissance collective d’un État palestinien – une décision aux conséquences stratégiques majeures pour Israël. D’après des sources diplomatiques françaises, plus de 100 pays seraient prêts à endosser cette reconnaissance.
À Jérusalem, les inquiétudes montent face à l’attitude des États-Unis. Plusieurs responsables israéliens estiment que Washington ferme volontairement les yeux. « Cette conférence n’aurait pas lieu si les Américains s’y opposaient réellement », indique une source gouvernementale. Selon elle, l’administration de Trump utilise cette initiative pour accentuer la pression sur Israël, notamment sur la question d’un cessez-le-feu à Gaza. Le message serait clair : refuser l’arrêt des combats, c’est risquer de voir imposé un État palestinien en Judée-Samarie.
Cette manœuvre inquiète d’autant plus qu’elle s’inscrit dans une série de tensions croissantes entre Jérusalem et Washington depuis le début de la guerre contre le Hamas.