Une avancée médicale majeure a été réalisée cette semaine à Jérusalem : pour la première fois en Israël, un cœur artificiel complet, conçu par la société française CARMAT, a été implanté avec succès à un patient de 63 ans à l’hôpital Hadassah Ein Kerem. Cette prouesse, rendue possible par une étroite collaboration entre équipes médicales israéliennes et françaises, ouvre une nouvelle voie thérapeutique pour les patients atteints d’insuffisance cardiaque terminale.
L’opération, qualifiée de complexe et novatrice, a mobilisé une équipe pluridisciplinaire composée de cardiologues, de chirurgiens, d’anesthésistes, d’experts en soins intensifs, d’infirmiers spécialisés et de techniciens. Elle a duré sept heures et a été précédée d’un programme de formation du personnel médical en France.
Le cœur implanté est une technologie de pointe développée par la société française CARMAT. Conçu en titane, il intègre des tissus biologiques et des capteurs sophistiqués permettant une adaptation dynamique aux besoins du patient. Contrairement aux dispositifs partiels utilisés jusqu’à présent, cet organe artificiel remplace entièrement le cœur natif, offrant une solution thérapeutique aux patients dont les deux ventricules sont défaillants et pour lesquels une pompe ventriculaire est insuffisante.
Cette intervention a été rendue possible grâce à une coordination étroite entre la direction de l’établissement hospitalier, le ministère de la Santé et la caisse d’assurance maladie, qui a pris en charge le coût du dispositif, estimé à 1,6 million de shekels.
À ce jour, seuls 114 cas similaires ont été réalisés à travers le monde. Selon les responsables de l’hôpital Hadassah, l’état du patient est jugé bon, avec une amélioration progressive de ses paramètres vitaux et une fonction cardiaque normale observée après l’opération.
Le cœur artificiel devrait assurer au patient une autonomie physiologique complète pendant au moins deux ans, période durant laquelle il pourra attendre une greffe de cœur humain.