Selon le Hamas, un incident impliquant des tirs de soldats israéliens près d'un centre de distribution alimentaire à Rafah contre des civils a fait 39 morts mardi matin. L'armée israélienne réfute cette version des faits et explique avoir tiré contre des suspects qui s'approchaient de ses positions, et non contre la foule attendant de la nourriture. Elle indique que les tirs ont eu lieu à 500 mètres du centre de distribution d'aide humanitaire.
"Plus tôt dans la journée, alors que la foule circulait sur les voies réglementées menant au complexe divisionnaire, à environ un demi-kilomètre de celui-ci, les forces de Tsahal ont identifié plusieurs suspects qui s'avançaient vers elles en s'écartant des voies d'accès", détaille un communiqué de Tsahal.
L'armée israélienne explique avoir d'abord tiré "des coups de feu pour esquiver les tirs", puis, "comme ils ne se sont pas éloignés", avoir tiré "près des suspects qui avançaient vers elles". Tsahal reconnaît l'existence de "rapports de victimes" et indique que "les détails de l'incident font l'objet d'une enquête".
L'armée israélienne souligne qu'elle "autorise la Société civile américaine (GHF) à agir de manière indépendante pour distribuer l'aide aux habitants de Gaza et l'empêcher d'atteindre le Hamas", et insiste sur le fait que que ses forces "n'empêchent pas les habitants de Gaza d'accéder aux sites de distribution".
Jeudi, le Hamas a également rapporté qu'un incident de tirs commis par Tsahal près d'un centre de distribution d'aide humanitaire avait fait 27 morts. L'armée israélienne et le GHT, organisme privé qui gère la distribution des denrées, ont toutefois réfuté ces allégations, indiquant qu'aucun tir n'avait eu lieu dans la zone concernée.
Depuis la mise en place du système de distribution d'aide par un organisme privé destiné à contourner le Hamas, l'organisation terroriste multiplie les rapports de faux incidents dans le but de saboter le mécanisme et mettre de nouveau la main sur les marchandises.