Ce mercredi, le Conseil de sécurité des Nations unies doit se prononcer sur une proposition de résolution présentée par les dix membres non permanents. Celle-ci appelle à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, à la libération inconditionnelle de tous les otages et à l’acheminement de l’aide humanitaire dans l’ensemble du territoire. L’initiative est portée par la Slovénie, le Guyana et l’Algérie.
En Israël, des démarches diplomatiques sont en cours auprès des États-Unis pour garantir l’opposition de Washington au texte, par le biais de son veto. C'est la première fois depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche qu'une résolution concernant Israël est portée devant le Conseil de sécurité de l'ONU.
À l’approche du scrutin, l’ambassadeur d’Israël auprès de l’ONU, Danny Danon, a déclaré : « Alors que des négociations avancées sont en cours pour la libération des otages, certains tentent de faire avancer une résolution inutile. Il faut exercer une pression sur le Hamas, pas sur l’État d’Israël. »
Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a également pris la parole au sujet de la situation humanitaire à Gaza, qu’il a qualifiée d’« intolérable », ajoutant : « Des civils risquent leur vie — et dans bien des cas la perdent — simplement pour tenter de se procurer de la nourriture. »
L’ONU critique ouvertement le nouveau mécanisme de distribution de l’aide humanitaire, qualifié par Dujarric de « recette pour un désastre, ce qui est précisément ce qui se produit. », à l'encontre de la réalité sur le terrain.
L’ambassadeur de Slovénie auprès de l’ONU, Samuel Žbogar, a de son côté déclaré à l’agence Reuters : « Le moment d’agir est passé. Nous avons une responsabilité historique : celle de ne pas rester silencieux. »
Alors que les États-Unis poursuivent leurs efforts pour faire aboutir un accord, l’émissaire spécial de Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, exerce des pressions sur les médiateurs pour que le Hamas formule une réponse plus proche de la proposition américaine. Toutefois, Washington ne s’est pas encore engagé à opposer son veto à la résolution. Un porte-parole de la délégation américaine à l’ONU a déclaré à Reuters : « Nous ne pouvons pas anticiper nos actions, qui sont encore en cours d’examen. »