En perte de vitesse sur le plan politique au Liban, le Hezbollah cherche à s’ancrer de nouveau dans les villages chiites du Sud du pays à travers une association civile appelée « Wa’aazirou Ba’dakoum » ("Et entraidez-vous"). Celle-ci distribue des structures préfabriquées aux habitants, officiellement pour les aider à se réinstaller. Mais selon l’institut israélien Alma, ces installations serviraient à camoufler des activités militaires. L’institut affirme que ces opérations sont financées directement par l’Iran, et utilisées par le Hezbollah pour établir de futures bases d’attaque, comme cela avait déjà été observé avec le groupe "Green Without Borders".
Les tensions restent vives dans la zone frontalière, en particulier autour du village d’Aita al-Chaab, où un commandant du Hezbollah, Mohammad Ali Sarour, a récemment été tué dans une frappe israélienne. Lors de ses funérailles, des centaines de partisans ont défilé entre les ruines du village, à seulement quelques centaines de mètres de soldats israéliens stationnés au Nord-Israël. Un autre message de dissuasion a été diffusé sous forme de tracts aériens israéliens, visant directement un responsable du Hezbollah à Yaron et l’enjoignant de ne pas coopérer avec l’association.
Du côté libanais, les demandes officielles pour un retrait israélien de cinq points encore occupés au Sud continuent, parallèlement à des exigences concernant la libération de prisonniers libanais. Le Hezbollah, affaibli mais toujours actif, semble opter pour des méthodes indirectes à travers des structures civiles pour éviter une confrontation ouverte à l’heure actuelle. Les habitants des villages concernés, pour la plupart affiliés au Hezbollah, retournent progressivement dans leurs foyers, espérant bénéficier de l’aide promise.
Enfin, les médias pro-Hezbollah ont rapporté aujourd’hui qu’Israël aurait « enlevé » un pêcheur libanais nommé Ali Fanich au large de Ras Naqoura, après que quatre vedettes israéliennes auraient franchi la ligne maritime de bouées. Selon le journal Al-Akhbar, l’homme aurait été encerclé alors qu’il se trouvait à environ quatre kilomètres dans les eaux libanaises. L’armée israélienne n’a pas encore réagi officiellement à ces allégations.