Le Président français, Emmanuel Macron, a une nouvelle fois laisser entendre que des sanctions pourraient être appliquées contre Israël.
Lors d'une conférence de presse tenue ce jeudi aux côtés du président brésilien, Lula, à l'Elysée, le chef de l'Etat français a indiqué: ''Les prochains jours seront décisifs. Nous allons accroitre la pression en coordination avec les Américains pour obtenir le cessez-le-feu, la reprise des opérations humanitaires en même temps que nous préparons la conférence du 18 juin avec l'Arabie Saoudite qui a vocation à bâtir le chemin, un mécanisme de reconnaissance de la Palestine et un mécanisme de sécurité collective pour toute la région. Les discussions se poursuivent et nous verrons dans les prochains jours si nous devons hausser le ton et prendre des dispositions concrètes. Je ne veux pas en dire davantage ici''.
Lula a renchéri: ''S'il y a une chose que j'ai apprise à respecter c'est la liberté pour chaque pays de décider de sa destinée à condition de ne pas dépasser les limites du bon sens. Ce qu'il se passe à Gaza ce n'est pas une guerre, c'est un génocide pratiqué par une armée hautement préparée contre des femmes et des enfants. C'est contre cela que l'humanité doit s'indigner. C'est pour cela que j'exige un changement à l'ONU. L'ONU ne peut pas être la même qu'en 1945, il faut que l'Afrique y participe, que l'Amérique du Sud y participe. La même ONU qui a eu suffisamment d'autorité pour créer Israël doit préserver la démarcation de 1967''. Puis il a ajouté: ''Il y a quelques jours, nous nous sommes émus de la mort de deux Israéliens de l'ambassade aux Etats-Unis alors que le même jour deux enfants portant des sacs de farine sont morts et il n'y a pas eu la même solidarité. On ne peut plus accepter cette guerre qui n'existe pas. C'est un génocide prémédité de la part d'un gouvernement d'extrême-droite'', a déclaré le président brésilien.
Aucun des deux n'a évoqué les 56 otages encore détenus par le Hamas, ni les attaques barbares du Hamas à l'origine de la guerre à Gaza.