Politique

Nouveau revers pour la coalition

La Cour suprême suspend la nomination du directeur du Conseil de l'enseignement supérieur

2 minutes
8 juin 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Nouveau revers pour la coalition
Crédit : flash90

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La juge Ruth Ronen de la Cour suprême israélienne a émis une injonction temporaire interdisant au ministre de l’Éducation, Yoav Kisch, de faire avancer les travaux du comité de sélection chargé de désigner le prochain directeur général du Conseil de l’enseignement supérieur. Cette décision fait suite à une requête déposée par un collectif d’universitaires réunis sous le nom de « La lutte de l’académie ».

Selon les requérants, le ministre tente de politiser l'institution et de placer à sa tête des personnes non qualifiées. L’un des objectifs centraux visés par Kisch serait précisément de contrôler la nomination du directeur général du Conseil de l’enseignement supérieur.

Il y a environ un an, le ministre avait lui-même mis en place un comité de sélection, qui avait proposé trois candidats pour le poste. Kisch avait alors choisi une candidate ne remplissant pas les critères de base exigés par le poste, ce qui avait entraîné l’annulation de sa nomination par la commission chargée de la vérification des nominations. Celle-ci avait jugé que la candidate ne répondait pas aux exigences minimales du concours.

Face à la nouvelle tentative du ministre de nommer un autre directeur sans prendre en compte les deux autres candidats validés par le précédent comité, la Cour suprême est intervenue et interdit toute avancée sur la nomination d’un nouveau directeur jusqu’à décision contraire de la Haute Cour.

Dans leur requête, les membres du collectif académique dénoncent une série de vices de procédure : « La décision du ministre de l’Éducation d’ignorer les recommandations du comité de sélection à l’égard des deux candidats restants est entachée d’irrégularités administratives qui justifient l’intervention de cette honorable cour », écrivent-ils. Ils soulignent notamment que Kisch n’a fourni aucune justification particulière pour s’écarter de ces recommandations, comme l’exige pourtant la jurisprudence.

Ils critiquent également le fait qu’au lieu de convoquer de nouveau le comité de sélection existant pour identifier un nouveau candidat, le ministre ait préféré en nommer un tout nouveau. Une conduite qui "révèle de manière flagrante que la décision du ministre est guidée par des considérations étrangères, politiques et inacceptables, visant à influencer le comité devant agir de manière indépendante afin de garantir que ses décisions reposent uniquement sur des critères professionnels et objectifs . »