Le Centre pour le Classement Mondial des Universités (CWUR) a publié son classement 2025, révélant une baisse de régime pour l’enseignement supérieur israélien. Sur les neuf établissements du pays figurant parmi les 2 000 premiers mondiaux, six reculent dans le classement. L’Université hébraïque de Jérusalem se distingue en remontant à la 65e place mondiale (contre 66e l’an passé), malgré un léger recul dans les critères de qualité du corps professoral, d’employabilité des diplômés et de production scientifique.
Le Weizmann Institute of Science progresse également, atteignant la 70e place grâce à ses performances en recherche. À l’inverse, plusieurs universités majeures voient leur rang baisser : l’Université de Tel Aviv chute à la 156e place, le Technion descend à la 188e, et l’Université Ben-Gourion du Néguev tombe à la 358e. Les universités Bar-Ilan (#591), Haïfa (#684), Ariel (#1435) et Reichman (#1989) ferment la marche. Selon le président du CWUR, Dr. Nadim Mahassen, ces déclins sont dus à un manque d’investissement public et à l’absence de stratégie nationale à long terme.
Alors que les institutions d’élite comme Harvard ou Cambridge conservent leur rang, Israël semble souffrir d’un affaiblissement de ses capacités de recherche et d’innovation. Cette tendance, jugée "préoccupante" par les experts, alimente les appels à une réforme ambitieuse du système universitaire israélien et à un réengagement de l’État dans le financement de l’enseignement supérieur.