Alors que les troubles psychiques se multiplient depuis le 7 octobre, une substance psychédélique controversée, le DMT, attire l’attention des chercheurs pour son potentiel thérapeutique.
Depuis les attaques du 7 octobre, les professionnels de santé mentale en Israël constatent une forte augmentation des cas de dépression et de stress post-traumatique (PTSD), notamment chez les civils et les militaires. Dans ce contexte, le DMT (diméthyltryptamine), un puissant psychédélique longtemps cantonné aux rituels chamaniques, fait l’objet de recherches cliniques pour son efficacité rapide face aux troubles résistants.
Administré sous forme synthétique dans certains essais cliniques, le DMT agit en quelques secondes, provoquant des états de conscience altérés et des effets visuels intenses. L’étude BPL-003, par exemple, a montré qu’un seul spray nasal de 10 mg pouvait entraîner une rémission chez plus de la moitié des participants souffrant de dépression en moins d’un mois. Les chercheurs soulignent son action sur la neuroplasticité, ouvrant de nouvelles pistes pour la psychiatrie.
Mais le DMT reste une substance à haut risque : il peut provoquer des effets secondaires sévères, notamment chez les personnes fragiles psychologiquement. Son interaction avec certains médicaments est dangereuse, et son usage est illégal en Israël. Les experts insistent sur la prudence, rappelant que le cadre et l’accompagnement sont essentiels pour éviter des dérives.
Perçu non comme un produit récréatif mais comme un outil thérapeutique potentiel, le DMT pourrait jouer un rôle dans la réponse aux traumatismes collectifs. Mais toute utilisation hors cadre médical reste risquée — tant sur le plan psychologique que légal.