Depuis le 7 octobre 2023, nombreux sont ceux qui peinent à garder espoir. C’est pourtant en Israël, en pleine tourmente, qu’a été inauguré l’Institut pour l’étude de l’Espoir, de la Dignité et du Bien-être, une initiative conjointe de l’ONG Life’s Door et de l’Université hébraïque de Jérusalem. Il s’agit du premier centre de recherche au monde entièrement dédié à cette thématique. Pour le professeur Ben Corn, oncologue et fondateur du projet, l’espoir est une compétence que chacun peut cultiver, comme un muscle à entraîner.
L’institut s’appuie sur des bases scientifiques solides, développées depuis près de quarante ans, notamment les travaux du professeur Rick Snyder qui définit l’espoir comme la combinaison d’un objectif clair, d’un chemin pour y parvenir et de la motivation pour le suivre. Un modèle désormais appliqué dans des ateliers, des applications mobiles et même des programmes en ligne accessibles à domicile. Cette approche a déjà prouvé son efficacité, notamment auprès de patients atteints de cancer, de personnes âgées, ou de victimes de traumatismes.
Au-delà des individus, l’ambition est aussi sociétale. En collaboration avec la politologue Mina Zemach, un "indice national de l’espoir" sera bientôt lancé en Israël pour mesurer l’état d’esprit collectif. L’idée : réintégrer l’espoir dans le discours public et renforcer les liens sociaux, même en période de profondes incertitudes.