La "reconstitution" des attaques du 7 octobre lors d'un festival pro-palestinien dans la région de Bruxelles suscite l'indignation de la classe politique locale, ouvrant la voie à de possibles poursuites judiciaires. .
Le bourgmestre de Saint-Gilles où s'est déroulé l'événement, a ordonné l'ouverture d'une enquête interne et policière. Parallèlement, le Parlement belge doit examiner ces images ce jeudi. La vidéo de la mise en scène, largement relayée sur les réseaux sociaux, a provoqué une vague de condamnations.
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Le ministre belge de la Défense, Theo Francken, s'est également saisi de l'affaire après avoir constaté que certains participants portaient des uniformes militaires belges. "Si nos symboles militaires sont utilisés à des fins de propagande terroriste, c'est absolument inacceptable", a-t-il déclaré, ordonnant une enquête pour déterminer d'éventuels liens avec l'armée belge. "S'il s'avère que des militaires ou le ministère de la Défense étaient impliqués, il y aura des conséquences", a averti le ministre.
L'ambassadrice d'Israël en Belgique, Idit Rosenzweig-Abu, a exprimé son choc face à ces images. "Au départ, je ne croyais pas qu'une telle vidéo puisse être filmée à Bruxelles, mais elle s'est malheureusement avérée authentique", a-t-elle déclaré. "Comment une telle chose peut-elle se produire en Belgique ?", s'est-elle interrogée.
La vidéo montre des acteurs portant des keffiehs simulant des tirs, tandis que d'autres personnes en civil sont allongées au sol, mimant des corps. La séquence est accompagnée de chants "Libérez la Palestine" et "Du fleuve à la mer", sur fond de drapeaux palestiniens. La performance se termine par quatre participants brandissant des fusils factices en bois dans un geste de triomphe.
La municipalité de Saint-Gilles a initialement approuvé le festival au nom de la "liberté d'expression", tout en mettant en garde l'organisateur, l'organisation Samidon, contre tout dépassement des limites légales. Après visionnage des images, le maire a changé de position.
"Après avoir visionné les images de ce spectacle mis en scène, je conclus que plusieurs scènes peuvent être interprétées comme une incitation à la violence et une apologie du terrorisme", a-t-il déclaré. "Notre municipalité ne peut pas accueillir des événements qui incitent à la haine et à la violence et qui portent atteinte au modèle démocratique auquel nous sommes tous profondément attachés."