Un trader distrait a suffi à faire plonger, jeudi dernier, l’action du fleuron israélien Elbit Systems de 33 % à la Bourse de Tel-Aviv (TASE). L’erreur ? Un ordre de vente de 66 000 actions à un prix bradé, avec une décote de plus de 90 %. Résultat : la capitalisation du groupe s’est effondrée en quelques secondes, avant que les mécanismes de sécurité ne gèlent la cotation et que l’opération ne soit finalement annulée. Selon Ynet, la plateforme avait pourtant laissé au trader six précieuses minutes pour corriger son erreur – un délai qu’il n’a pas utilisé.
Cet épisode, au-delà de son aspect spectaculaire, illustre les fragilités du système boursier face aux erreurs humaines et la manière dont elles peuvent impacter des indices majeurs comme le TA-35 ou des ETF largement détenus. Pour les investisseurs – en particulier les Français installés en Israël ou en quête de diversification dans des valeurs israéliennes – cela rappelle l’importance de la vigilance face aux variations brusques, souvent liées à des erreurs plutôt qu’à des événements géopolitiques réels.
Le cas Elbit pourrait sembler anecdotique, mais il soulève des questions sérieuses : que se passe-t-il lorsqu’un faux mouvement affecte des portefeuilles à l’étranger ? Et comment les petits porteurs peuvent-ils se prémunir contre ces accidents numériques ? Les autorités boursières israéliennes ont depuis renforcé leur message de prudence, conseillant aux investisseurs de ne pas agir précipitamment après une fluctuation soudaine, car celle-ci peut être annulée.
Dans un contexte où les entreprises israéliennes de la tech et de la défense suscitent l’intérêt de nombreux investisseurs étrangers, cet incident met en lumière la nécessité de comprendre le fonctionnement précis des places financières locales, et surtout, de garder son sang-froid.