S'exprimant à l'Assemblée nationale ce mercredi, le ministre des Affaires étrangères français Jean-Noël Barrot s'est en vivement pris à Rima Hassan et à la flotille pour Gaza, dénonçant "la vacuité de l'entreprise" et une "instrumentalisation".

Les mêmes accusations avaient été formulées un peu plus tôt dans l'hémicycle par François Bayrou.

Jean-Noël Barrot a d'abord rendu hommage au travail des équipes du Quai d'Orsay pour gérer l'événement ultra-médiatisé, aussi bien "en alertant nos six ressortissants de ce à quoi ils s'exposaient, en interpellant en amont les autorités israéliennes pour prévenir tout incident et en se tenant aux côtés de nos six ressortissants arrêtés, dont quatre qui ont refusé leur expulsion".

"Tout cela, les agents du ministère l'ont fait quoi qu'ils puissent penser de la vacuité de cette opération de communication", a pointé le ministre.

Le chef de la diplomatie française a ensuite, à mots plus ou moins couverts, reproché aux activistes français impliqués dans cette affaire d'avoir gaspillé les ressources du Quai d'Orsay, les traitant "d'irresponsables". Il a notamment souligné que l'affaire avait provoqué un encombrement inutile des lignes de communication du centre de crise du ministère.

Jean-Noël Barrot a également dénoncé "les calomnies" et la "diffamation" dont ont fait l'objet les employés du ministère, accusés par Rima Hassan de ne pas l'avoir assistée lors de son arrivée en Israël.

"Tout cela ne sert ni la cause des palestiniens, ni la sécurité de nos ressortissants", a martelé Jean-Noël Barrot, avant de conclure : "Ce qu'il faut à Gaza c'est un cessez-le-feu, la libération de tous les otages et la libre entrée de l'aide humanitaire. En rien les gesticulations de Madame Rima Hassan et son instrumentalisation de la souffrance des Gazaouis ne concourant à l'atteinte de ces objectifs."