Sécurité

Guerre Israël-Iran: réactions internationales à l’éventuelle intervention des États-Unis

Face à une possible intervention américaine aux côtés d’Israël, les réactions internationales se multiplient entre inquiétude, condamnations et efforts diplomatiques.

2 minutes
19 juin 2025

ParDelphine Miller

Guerre Israël-Iran: réactions internationales à l’éventuelle intervention des États-Unis
iStock

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La Corée du Nord condamne Israël et met en garde les Occidentaux

La réaction la plus virulente est venue de Pyongyang. Selon l’agence officielle KCNA, le régime nord-coréen a qualifié les frappes israéliennes de « crime contre l’humanité » et d’« action illégale ». Le ministre nord-coréen des Affaires étrangères a déclaré que ces attaques augmentaient le risque d’une guerre totale au Moyen-Orient, appelant les États-Unis et les puissances européennes à ne pas encourager l’escalade.

Londres en état d’alerte

Selon le Financial Times, le Premier ministre britannique Keir Starmer a convoqué une réunion de sécurité spéciale avec ses ministres et des responsables militaires. L’objectif : anticiper une frappe américaine possible depuis la base militaire de Diego Garcia, co-exploitée par le Royaume-Uni et les États-Unis dans l’océan Indien.

Moscou appelle au dialogue

Le président Vladimir Poutine s’est exprimé pour la première fois sur le conflit. Il a indiqué être en contact avec le président américain Donald Trump et les dirigeants israéliens, affirmant que « l’Iran est uni derrière ses dirigeants » et qu’il est nécessaire de trouver une solution diplomatique. Il a souligné l’importance de garantir à la fois la sécurité d’Israël et celle de l’Iran.

Tentative européenne de désescalade

Un diplomate allemand a indiqué à l’agence Reuters que les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni prévoient une rencontre à Genève avec leur homologue iranien Abbas Araghchi, précédée d’un échange avec la représentante de la diplomatie européenne Kaja Kallas. Cette initiative vise à relancer les discussions nucléaires et à freiner l’escalade militaire.

La Chine évacue ses ressortissants

L’ambassade de Chine en Israël a annoncé qu’elle allait évacuer ses citoyens à partir de demain via la frontière terrestre de Taba avec l’Égypte. Pékin a justifié cette décision par « une grande incertitude dans la région » et « la montée du nombre de victimes ».

L’Australie et la Nouvelle-Zélande prennent leurs distances

La ministre australienne des Affaires étrangères Penny Wong a indiqué que son gouvernement avait déjà évacué un petit nombre de ressortissants d’Israël, via les points de passage terrestres. Elle a toutefois mis en garde : en raison des restrictions de l’espace aérien au-dessus d’Israël et de l’Iran, l’aide aux 1 500 citoyens en Iran et aux 1 200 en Israël sera difficile.

De son côté, la Nouvelle-Zélande a fermé son ambassade à Téhéran, et ses diplomates ont quitté l’Iran.