Les récents événements ont mis en lumière une option autrefois considérée comme une simple fantaisie politique : la chute du régime des ayatollahs. Qui seraient, le cas échéant, les scénarios envisageables :
Les monarchistes : retour du Shah ?
Certains, comme Reza Pahlavi, fils du dernier Shah, rêvent d’un retour à l’Iran d’avant 1979. Cependant, son soutien reste faible à l’intérieur du pays, où la plupart des Iraniens n’ont pas connu le règne de son père. Pahlavi, en exil depuis 46 ans, dirige un groupe d’opposants, mais ses chances de prendre le pouvoir semblent minces. Il se dit prêt « Nous avons un plan pour l’avenir de l’Iran et nous sommes prêts pour les cent premiers jours suivant la chute du régime »
Les Moujahidines du peuple : un groupe marginalisé
Le groupe des Moujahidines du peuple, autrefois de gauche radicale, milite pour renverser le régime, mais il manque de soutien populaire. Bien qu’il ait révélé le programme nucléaire iranien en 2002, il reste un acteur marginal, souvent perçu comme une secte.
Minorités ethniques : Kurdes et Baloutches en résistance
Les Kurdes et les Baloutches, qui composent environ 10 % de la population, s’opposent violemment au régime, notamment après la mort de Mahsa Amini. Bien que ces groupes aient formé des réseaux d’opposition, ils manquent d’une organisation unifiée capable de renverser le régime.
Le mouvement réformiste : une génération en quête de liberté
La jeunesse iranienne, entre 18 et 40 ans, constitue la force principale de l’opposition. Bien que leurs manifestations soient réprimées violemment, elles montrent un désir profond de changement. Leur pouvoir reste cependant limité face à un régime impitoyable.
L’hypothèse de la survie du régime : un avenir avec le fils de Khamenei ?
Malgré les tensions internes, le régime pourrait survivre, notamment avec la succession de Mojtaba Khamenei, fils du guide suprême. Bien qu’il manque d’une formation religieuse adéquate, sa montée au pouvoir pourrait assurer une continuité du régime actuel.
Pour l'heure, l’avenir de l'Iran demeure incertain. Si la chute du régime est espérée par une grande partie de la population iranienne, les forces internes de contestation restent limitées face à la répression.