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Saeed Izadi, commandant de la Force Qods éliminé par Tsahal : un architecte clé du 7 octobre

Il servait d'agent de liaison privilégié entre l'Iran, le Hezbollah et le Hamas

4 minutes
21 juin 2025

ParJohanna Afriat

Saeed Izadi, commandant de la Force Qods éliminé par Tsahal : un architecte clé du 7 octobre
Saeed Izadi, commandant de la Force Qods

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Saeed Izadi n'était pas un nom connu du grand public jusqu'à son élimination dans une maison sécurisée de la ville de Qom. Pourtant, ce commandant du Corps palestinien de la Force Al-Qods était l'un des architectes de l'ombre du massacre du 7 octobre 2023. Les documents saisis par l'armée israélienne dans un quartier général souterrain de Gaza révélés ce samedi montrent l'ampleur de son implication dans l'armement et le financement du Hamas.

L'homme de l'ombre de Téhéran

Izadi occupait une position stratégique unique au sein de l'appareil sécuritaire iranien. En tant que commandant du Corps palestinien des Forces Al-Qods - la branche extérieure des Gardiens de la révolution -, il servait d'agent de liaison privilégié entre l'Iran, le Hezbollah et le Hamas. Son rôle dépassait largement celui d'un simple intermédiaire : il était l'architecte qui a permis de connecter l'organisation terroriste sunnite Hamas avec l'axe de résistance chiite orchestré par Téhéran.

Cette position lui conférait une influence considérable dans la planification des opérations anti-israéliennes. Les documents révélés montrent qu'Izadi était directement impliqué dans l'élaboration du plan d'attaque qui a abouti au massacre du 7 octobre, coordonnant les efforts entre les différentes branches de ce que l'Iran appelle son "axe de résistance".

Des millions de dollars pour armer le Hamas

Les preuves saisies révèlent l'ampleur financière de l'engagement d'Izadi. Les conversations interceptées entre Mohammad Sinwar et le responsable iranien détaillent le plan "Tofan 1", dans lequel Izadi promouvait le transfert d'armes au Hamas pour une valeur d'environ 21 millions de dollars. Un second plan, "Tofan 2", prévoyait un transfert d'armements d'une valeur de 25 millions de dollars supplémentaires.

Ces sommes colossales témoignent de l'investissement massif de l'Iran dans la capacité militaire du Hamas. Selon l'armée israélienne, ces projets visant à doter la branche armée du Hamas d'armes sophistiquées n'ont finalement pas abouti grâce au travail des services de renseignement israéliens.

La genèse du 7 octobre

La chronologie révélée par les documents est glaçante. Deux semaines après l'opération "Gardien des murs" en 2021, de hauts responsables du Hamas ont présenté à Izadi le plan général de ce qui deviendrait le massacre du 7 octobre. Leur demande était claire : une aide d'un demi-milliard de dollars accompagnée d'un message sans équivoque : "Frère Commandant, nous vous faisons confiance pour soutenir notre demande auprès de Son Altesse le Guide Khamenei dans la campagne visant à libérer et à éliminer l'entité monstrueuse appelée Israël."

Un an plus tard, Izadi franchissait une étape supplémentaire en organisant une réunion cruciale où des responsables du Hamas présentaient à Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, les grandes lignes de l'attaque contre Israël. La réponse de Nasrallah a été sans ambiguïté : "la cessation de l'existence d'Israël", position soutenue intégralement par Izadi.

Les derniers préparatifs

Trois mois avant l'attaque du 7 octobre, Izadi orchestrait une rencontre au plus haut niveau à Téhéran. La délégation du Hamas rencontrait directement le Guide suprême Khamenei, le président iranien Raïssi et le commandant des Gardiens de la révolution Salami. Ce dernier ne cachait pas ses ambitions : "Nous voyons des signes et la possibilité d'effacer Israël de la carte."

Deux mois avant le massacre, Izadi tenait sa dernière réunion opérationnelle avec Khalil al-Hayya, l'adjoint de Sinwar. Les détails du plan étaient finalisés, et la demande du Hamas était précise : "Attaquez des sites sensibles en Israël dès que nous aurons pris d'assaut le périmètre de Gaza." La réponse d'Izadi révélait les limites de la coordination : "L'Iran et le Hezbollah soutiennent l'idée, mais ont besoin de plus de temps pour se préparer."

L'élimination d'Izadi constitue, selon l'armée israélienne, "un coup dur porté au réseau d'armement et de financement du terrorisme du régime iranien". Selon le chef d'état-major de Tsahal, Izadi était un « partenaire secret dans la planification et l'exécution du massacre du 7 octobre et un chef de file de l'axe Iran-Hamas ». "Nous les traquerons tous, il n'y aura plus aucun refuge en Iran pour ces criminels", a assuré Eyal Zamir.

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